Étonnants destins

Du fond des âges jusqu’à nos jours, l’esprit de l’homme, omniprésent, imprègne ce pays dont on ne se lasse jamais.
Découvrez quelques personnes qui ont, d'une manière ou d'une autre, marqué l'histoire du territoire.

Aliénor d’Aquitaine (1122 - 1204)

Née vers 1122, Aliénor est la fille de Guillaume X d’Aquitaine et d’Aenor de
Châtellerault. En 1137, elle hérite de tout le Sud-Ouest de la France. À 15 ans,
Aliénor est donc l’un des seigneurs les plus puissants d’Europe. On la marie
au futur Louis VII en 1137. Mais le duché d’Aquitaine reste distinct du royaume de France.
Aliénor divorce de son mari et 3 ans plus tard, sera ouvertement courtisée à
la cour par Henri Plantagenêt, de 10 ans son cadet et futur roi d’Angleterre
sous le nom d’Henri Il. Ils se marièrent en 1149. Aliénor donnera 8 enfants,
dont 5 fils à Henri. À plus de 50 ans, Henri II la fait enfermer au château de
Chinon. Prisonnière durant 16 ans, elle ne sort de sa captivité que lorsque son
fils Richard monte sur le trône en 1189.


Alphonse de Poitiers (1220 - 1271)

En 1249, à la mort de Raymond VII, c'est Alphonse de Poitiers, frère de St Louis, qui prend possession du comté de Toulouse - en tant que mari de Jeanne comtesse de Toulouse - comme le stipulait le traité de Meaux. Alphonse de Poitiers, administrateur avisé du comté de Toulouse, va être le véritable promoteur de l'expansion des bastides, jusqu'à sa mort en 1271. Ses deux principaux objectifs ont été d'affirmer durablement l'autorité capétienne dans le Sud-Ouest de la France, dont la crise cathare avait révélé les limites, et de consolider son emprise sur le comté face aux Plantagenets installés - en tant qu'héritiers de Aliénor d'Aquitaine -  à Bordeaux  depuis un siècle.

Sources : http://bastidess.free.fr/ContexteHistoire.htmSceau ©Wikimedia


Théodore Joyeux 1865 - 1938

Coiffeur à Castillonnès, Théodore Joyeux se prit de passion pour la bicyclette
et participa à des courses dans les environs. En 1895, 8 ans avant la première
édition du Tour de France, il décida de se lancer dans une Grande Boucle en
solitaire. Il établit des records de distance parcourue sur 6 et 12 heures de route. En 1896, sponsorisé par la marque de cycles parisienne Métropole, il établit un nouveau record en reliant Calais et Marseille en 63 heures, et quelques mois plus tard au Paris-Amsterdam. Un autre champion du cyclisme vit ici aujourd’hui : Pierrick Fedrigo ! Il a remporté 4 étapes du Tour de France et plusieurs championnats.


Roger Bissière (1886, Villeréal - 1964, Boissièrette)

Un “peintre-paysan” : tel fut Roger Bissière, aîné d’une génération d’artistes révélés trop tard après les révolutions Matisse et Picasso. Il est considéré comme un pionnier de la peinture non figurative, appelée la Nouvelle École de Paris. Celle-ci marqua l’après-guerre, en dépit de l’expansionnisme du marché de l’art américain. Il réalisa notamment les verrières de la cathédrale de Metz en 1958 et participa à de nombreuses expositions, tant collectives qu’individuelles, au Grand Palais ou l’exposition internationale des Arts et Techniques de Paris et reçut le Grand Prix National des Arts.

Sources : Mémoire de Villeréal, de Jean-Paul Epinette, édité par la Mairie de Villeréal, 2019. Photo ©Par Christ-schmitt — Travail personnel, CC BY-SA 4.0


Claude Pons 1932  - 2016

Instituteur très respecté de ses élèves et des parents, militant infatigable du monde associatif, il a été l’initiateur de beaucoup d’animations sur le territoire : la Maison de la Vie rurale (petit musée racontant les campagnes d’autrefois - 1978), la radio associative Radio 4 de Villeréal (1983), la Maison des jeunes et de la culture de Monflanquin et sa revue Sous les Arcades (1965), le Centre
d’Etudes des bastides (1983) dont il a été un grand organisateur.


Georges Odo 1933 - 2020

Après sa vie professionnelle de proviseur du lycée français de Casablanca (Maroc), Georges Odo et son épouse sont venus prendre leur retraite à Monflanquin. Passionné d’Histoire, il a plongé dans les archives du département, mais aussi à Paris pour parler de l’histoire de Monflanquin et des bastides qu’il a su mettre sur un site internet bien avant la généralisation de cet outil. Il a été un historien attentif et passionné du Centre d’Etudes des Bastides. Il s’est aussi beaucoup impliqué dans la création et le développement du Musée des bastides, avec l’aide du
muséographe Michel Fersing.


Catherine Alcover (1946, Paris)

Catherine Alcover est la petite-fille de Pierre Alcover, acteur français et de Gabrielle Colonna-Romano, élève de Sarah Bernhardt et sociétaire de la Comédie-Française. Metteur en
scène et comédienne, elle a étudié au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et a joué dans plus de 80 films pour le cinéma et la télévision. Au théâtre, elle a donné la réplique aux plus grands, dont Michel Serrault et Michel Galabru ! Catherine Alcover a créé La Dame de Bayreuth au Petit Théâtre de Paris en 1988. Elle est également la fondatrice du théâtre de Piquemil à Monflanquin où des spectacles sont organisés chaque été.

Catherine Alcover et photo ©Agence Derrieux


Les fondateurs d’Unicoque

En 1986, après plusieurs années d’études sur les filières noisette à travers le monde, le conseil d’administration d’Agri-Noisette (ancien nom d’Unicoque) décide d’envoyer un petit groupe, composé de Jean-Pierre Bissières, Jean Jagueneau, Christian Pezzini et Aldo Vercesi, visiter une coopérative en Oregon (USA). Ce voyage leur a permis d’évaluer l’économie de la filière et de découvrir les pratiques culturales utilisées sur place. Ils sont revenus forts de leur conviction quant à la pertinence du choix de cette culture et de l’adoption de ces techniques.


Lucie Jarrige (1990, Monflanquin)

Lucie Jarrige est une chimiste au CNRS et une grimpeuse française, dans la catégorie handisport AL2. À 15 ans, un cancer la prive définitivement de sa jambe gauche, mais cela ne l’empêche pas de pratiquer la natation en compétition. Professionnellement, elle s’intéresse à la pharmacie, puis à la chimie. Elle commence l’escalade  et participe à son premier championnat du monde seulement 3 ans après avoir découvert cette pratique sportive. En 2017, elle reçoit la bourse L’Oréal-UNESCO For Women in Science, qui récompense ses travaux de thèse. 

Depuis 2020, elle travaille à l’École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes (ENSCR). Pour la quatrième fois, elle a remporté la médaille d’or aux championnats du monde handi-escalade de Moscou en septembre 2021. 

Sources : Actualités du CNRS, photo ©Lucie Jarrige


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